« 100 jours de grève, 100 jours de mépris
». La bannière qui portait cette
inscription à la marche du 22 mai résume le nœud du problème. La semence du
mépris risque d’entraîner des dommages plus importants que toute hausse ou gel
des frais de scolarité. Traiter les jeunes comme des agitateurs puérils et
irresponsables équivaut à saper la base même du lien social : le respect
mutuel. C’est la qualité humaine de notre société qui est ici en cause.
Quoi faire ? Commencer par un geste fort de reconnaissance et de respect, pour rétablir la confiance et rendre possible une véritable négociation de bonne foi dans l’ouverture au compromis de part et d’autre. Ce geste pourrait être la suspension temporaire de la loi 78 et de l’augmentation des frais de scolarité. Un tel geste de bonne volonté devrait inciter les associations à faire un appel au calme, afin de mettre fin rapidement aux débordements, de ramener la paix sur la rue et de laisser les pourparlers se dérouler dans la sérénité. Il ne ferait perdre la face à personne et favoriserait l’atteinte d’une décision juste et socialement acceptable.
Le Groupe de théologie contextuelle
québécoise,
par Michel Beaudin, Céline Beaulieu, Guy Côté, Lise Lebrun
et Richard Renshaw,
Montréal, 24 mai 2012
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